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Aspects cliniques de la prise en charge de l'enfant à la personne vieillissante

Introduction :

Dans le cadre du cours d’aspects cliniques donné par monsieur Verda, il nous a été demandé de choisir une pathologie et d’effectuer des recherches dessus.

 

J’ai choisi l’anorexie car, malgré le fait que cette pathologie soit assez connue, j’ignorais beaucoup de choses avant de faire mes recherches. De plus, c’est une pathologie assez présente dans les établissements scolaires. Je voulais donc en apprendre un peu plus sur le sujet.

Voici mon travail :

    1. Qu’est-ce que c’est ?

 

L’anorexie est une pathologie, une maladie mentale qui fait partie de la famille des troubles du comportement alimentaire appelé aussi TCA.

 

C’est un trouble alimentaire d’origine psychiatrique qui résulte sur importante et dangereuse restriction alimentaire. Lorsqu’une personne est atteinte d’une anorexie mentale, elle arrête de manger volontairement. Elle a peur de prendre du poids ou de devenir obèse et a une vision déformée de son propre corps. On parle alors de dysmorphophobie. Il y a un contrôle permanent et excessif sur son alimentation même si la personne garde un appétit. Elle lutte pourtant contre le besoin de s’alimenter et s’impose une perte de poids graduelle pouvant aller jusqu’à la maigreur extrême, aussi appelée émaciation. Sa satisfaction n’est que temporaire, jamais très longue. C’est pourquoi elle cherche rapidement à perdre à nouveau du poids.

 

Il y a différents types d’anorexie. L’anorexie restrictive, la plus fréquente, où la personne rejette tout type de nourriture et développe une phobie de la prise de poids. Cela s’accompagne d’un contrôle absolu de son environnement physique, affectif et relationnel. La personne rejette toute forme de plaisir, qu’il soit alimentaire, sexuel ou affectif.

 

Il y a l’anorexie boulimique. Dans ce cas-ci, la personne présente des comportements boulimiques. Elle mange une quantité massive de nourriture de manière compulsive avant de se faire vomir de façon spontanée ou provoquée.

 

Enfin, il y a l’anorexie chez l’homme. Cette forme d’anorexie se fait beaucoup plus rare donc le diagnostic se fait souvent sur le tard. Cela touche essentiellement les hommes jeunes, fragiles psychologiquement et s’agit très souvent de personnalité obsessionnelle et hyperactive.

     2. Personnes à risque

 

On remarque que cela touche essentiellement les jeunes âgés de 16 à 18 ans, mais il n’est pas rare d’observer cette maladie chez un individu plus vieux ou alors plus jeune.

L’anorexie affecterait beaucoup plus les filles que les garçons et comme les autres troubles alimentaires, on la retrouve plus souvent chez les populations industrialisées.

Certains métiers ou activités qui requièrent des obligations esthétiques ou de performances, tels qu’acteurs, mannequins ou danseurs peuvent entrainer une forme d’anorexie chez la personne.

Enfin, certaines personnes atteintes de pathologies chroniques auxquelles sont imposés des régimes alimentaires stricts sont également considérées comme à risque.

 

    3. Quelles sont les causes ?

 

Il n’y a pas de cause principale aux troubles alimentaires, mais plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu. Ils sont souvent complexes et emmêlés.

 

Cela peut venir de facteurs génétiques, neuroendocriniens, psychologiques, familiaux et sociaux. On observe que, si dans une famille, une personne de sexe féminin est ou a été atteinte d’anorexie, il y a un risque 4 fois plus élevé qu’une autre personne de cette même famille soit atteinte de ce trouble.

Les déficits hormonaux peuvent avoir un impact sur le développement de la maladie.

 

Au niveau neurologique, on observe, chez les personnes anorexiques, une baisse d’activité de la sérotonine. Elle est impliquée dans la stimulation du centre de la satiété, zone du cerveau qui régule l’appétit. D’un point de vue psychologique, une estime de soi négative ainsi qu’un grand besoin de perfectionnisme peuvent entrainer une apparition de l’anorexie mentale.

 

Au niveau cognitif, on parle de pensées négatives qui conduisent à de fausses croyances comme par exemple : « La minceur est un gage de bonheur » ou « Toute prise de graisse est mauvaise ». On observe aussi que certains évènements symboliques traumatiques ou simplement stressants tels qu’un divorce, un décès ou un abus sexuel peuvent entrainer une forme d’anorexie chez la personne.

 

Enfin, les critères sociaux de beauté que les médias mettent en avant influent énormément sur la société et plus particulièrement sur les adolescents en quête d’identité.

 

    4. Conséquences et/ou symptômes

 

Il y a énormément de conséquences physiologiques qui découlent de cette maladie. Principalement, la perte de cheveux, l’absence des règles chez une femme, la chute de tension, la sensation permanente de froid, fatigue continuelle, malaise, constipation, déshydratation, l’hypercholestérolémie, bradycardie, décalcification, ostéoporose, apparition d’un fin duvet sur la peau, ongles secs et cassants et hypotension artérielle. Tout cela conduit la personne à s’isoler socialement. 

 

À un certain niveau de la maladie, la personne nécessite une prise en charge immédiate dans un hôpital et il arrive parfois que cela ne soit pas suffisant et que la personne décède. Dans plus de 10 % des cas, le décès survient. Quant à lui, le taux de guérison sans séquelles n’atteint pas les 50 %.

 

On détecte chez une personne, si elle est anorexique, une diminution ou disparition de l’alimentation par absence d’envie ou refus de nourriture. À cela peuvent s’associer des crises de boulimie, un intérêt particulier pour la nourriture, des vomissements, la prise de laxatifs et de diurétiques.

L’aspect physique est touché car on observe un effacement des formes de la personne ainsi qu’une fonte musculaire. Les personnes anorexiques sont inconscientes de leur maigreur et ne sont pas inquiets de ce qui leur arrive. Il y a un rejet de toute forme de plaisir et un repli sur soi. Une tristesse et une dépression s’installent. La personne va chercher à se peser de manière très fréquente pour vérifier qu’elle ne prenne pas de poids. Elle va aussi pratiquer un sport intensément afin d’éviter une quelconque prise de poids.

    5. Quels sont les traitements ?

 

Il est difficile de guérir d’une anorexie mentale sans accompagnement. Il existe plusieurs manières pour aider la personne à s’en sortir.

En voici quelques-unes :

 

  • La prise en charge médicamenteuse :

 

La fluoxétine est un antidépresseur qui est efficace dans le cas de l’anorexie car cela permet de maintenir un poids normal obtenu après une hospitalisation. Il existe évidemment d’autres médicaments efficaces.

 

  • La prise en charge nutritionnelle :

 

 Reprendre une alimentation équilibrée (4 repas par jour, en quantité raisonnable), manger à nouveau des sucres lents pour éviter les crises. Cela permet à la personne de modifier son rapport à l’alimentation et de lui faire perdre les mauvaises habitudes.

 

  • L’accompagnement psychothérapeutique :

 

 Individuel ou en groupe, cela sert à aider la personne à reprendre confiance en elle. C’est utile, à la fois, à la personne malade et aussi à sa famille.

 

  • Thérapie comportementale et cognitive :

 

La personne observe les comportements qui sont dus à sa maladie afin de prendre conscience de la gravité de la situation.

 

  • Thérapie systémique familiale :

 

Cela sert à améliorer les rapports familiaux en étudiant leurs interactions et modes de communications. Quand une personne de la famille est atteinte d’anorexie, les autres membres seront alors affectés et joueront un grand rôle dans le traitement de la maladie.

 

  • Psychothérapie psychodynamique :

 

Accompagner la personne dans la recherche des causes de ses troubles afin de mieux comprendre la situation.

  • Psychothérapie interpersonnelle :

 

Le but de cela est d’aborder les difficultés interpersonnelles de la personne et d’exclure tout ce qui est en rapport avec la nourriture.

 

  • L’hospitalisation :

 

Afin d’augmenter les chances de guérison du patient, il est parfois obligatoire d’avoir recours à une hospitalisation spécialisée. Cela peut se faire de manière classique ou en hôpital de jour. Dans ce cas, elle pourra bénéficier des soins pendant la journée et retourner à son domicile pour y passer la nuit.

Dans les cas les plus graves, l’équipe hospitalière oblige la personne à se nourrir via une sonde naseau-gastrique ou via une hyper-alimentation intraveineuse.

 

    6. Troubles associés

 

L’anorexie mentale est souvent accompagnée de troubles psychopathologiques, mais il est difficile de déterminer lequel de ces troubles vient en premier. Peut-être que ces troubles psychopathologiques entrainent une anorexie mentale ou inversement.

On peut voir apparaitre les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), la phobie sociale et la dépression.

La consommation permanente de laxatifs, un jeûne extrême, un comportement compensatoire et d’autres peuvent mener à des complications telles que des problèmes cardiaques, rénaux, gastro-intestinaux et dentaires.

 

    7. Le rôle de l’orthopédagogue

 

L’orthopédagogue joue un rôle important dans la prise en charge d’une personne atteinte d’anorexie. Voici quelques exemples :

 

  • Encourager le bénéficiaire, le féliciter et mettre en avant ses efforts

  • Faire le lien entre les différents intervenants (spécialistes, parents, famille, enseignant, etc.)

  • Diriger le bénéficiaire vers différents spécialistes

  • Aider la personne à avoir confiance en elle, lui faire adopter une attitude positive face à son égard

  • Aider le bénéficiaire à adopter des habitudes alimentaires équilibrées

  • Soutenir et rassurer la personne et sa famille

  • Entamer un suivi avec la famille, les aider à comprendre la maladie

  • Sensibiliser les camarades de classe et les enseignants pour éviter les moqueries et les jugements

  • Être à l’écoute, présent, empathique et bienveillant avec la personne

  • Organiser des groupes de paroles avec d’autres bénéficiaires

  • Travailler sur l’isolement social

  • Travailler sur les habiletés sociales

  • Proposer des moments de loisir, l’aider à trouver des moments de plaisir afin d’ensuite faire un lien avec le plaisir alimentaire

 

Sources :

 

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