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Trouble du spectre autistique

Introduction :

 

Pour le cours de TSA donné par madame Jacquet, il nous a été demandé de lire deux ouvrages : « Pratique de l’intervention individualisée » et « Évaluation et intervention auprès des comportements-défis ». Ensuite, de choisir un chapitre par livre et d’expliquer notre choix, de les résumer et pour terminer d’expliquer ce que ces chapitres nous apportent comme informations pour notre future pratique d’orthopédagogue.

Voici mon travail concernant le livre « Pratique de l’intervention individualisée »

J’ai choisi le chapitre 2 s’intitulant « Comment le comportement est appris », car il explique la naissance d’un comportement et en tant qu’orthopédagogue il est important de comprendre ce concept.

La majorité des comportements de l’enfant ou de l’adulte sont des comportements qui ont été appris. Pour l’adulte, c’est par exemple de faire son travail, rouler en voiture, gérer son argent, tenir sa maison en ordre. Pour l’enfant, c’est par exemple marcher, manger avec une cuillère, s’habiller, parler, écouter, lire, jouer. Les enfants « typiques » sont capables d’apprendre par eux-mêmes la plupart des comportements de la vie de tous les jours (ils apprennent au contact des autres, en repérant quels sont les éléments d’une situation, en imitant). Les enfants atypiques sont aussi capables d’apprendre, mais pour eux il est nécessaire de mettre en place des systèmes d’apprentissage plus structurés.

Pour bien comprendre un comportement, il faut examiner dans quel contexte ce comportement s’est réalisé. Il faut pour cela tenir compte de plusieurs facteurs qui sont : le lieu, les personnes, les objets et les évènements. Prenons un exemple : un enfant accompagné de sa maman se trouve dans un magasin et l’enfant pleure. Pour comprendre le comportement de l’enfant il faut examiner ce qui s’est passé avant que l’enfant pleure et après. Dans notre exemple, l’enfant est passé devant le rayon des bonbons et a demandé pour en avoir. La maman a refusé et l’enfant s’est mis à pleurer. La maman gênée par la situation, décide d’acheter un paquet de bonbons et l’enfant s’arrête de pleurer. L’enfant qui pleure est le comportement. Ce qui s’est passé avant que l’enfant pleure, c’est ce qu’on appelle les antécédents. Ce qui s’est passé après que l’enfant pleure, c’est ce qu’on appelle les conséquences.

Les conséquences influencent le comportement. Ce sont les conséquences d’un comportement qui vont déterminer si l’apparition de ce comportement va s’accentuer ou diminuer. On constate que lorsqu’un enfant (ou un adulte) émet un comportement (bon ou mauvais) et que ce dernier est suivi d’une conséquence agréable (renforçateur) pour l’enfant, il risque de le reproduire plus souvent à l’avenir. Dans notre exemple, l’enfant pleure et il reçoit des bonbons. L’enfant apprend que pour obtenir des bonbons il doit pleurer et il risque de pleurer à chaque fois qu’il voudra des bonbons. De même, on constate qu’un comportement suivi d’une conséquence qui est désagréable, ce comportement risque de disparaitre ou du moins de réapparaitre moins souvent.

 

On ne peut pas savoir à l’avance si une conséquence sera agréable (positive) ou désagréable (négative) pour une personne. C’est seulement en observant si le comportement apparait de plus en plus souvent qu’on pourra dire que la conséquence est positive pour cette personne et qu’au contraire si le comportement apparait de moins en moins souvent, c’est que la conséquence est négative pour cette personne. On peut alors modifier un comportement en agissant sur les conséquences qui suivent ce comportement.

Les stimuli de l’environnement influencent l’apparition d’un comportement. Par exemple, on apprend à un enfant à se déshabiller seul quand il monte dans sa chambre en le félicitant s’il a accompli sa tâche. L’enfant va comprendre que chaque fois qu’il monte dans sa chambre, il doit se déshabiller et que maman sera contente. Ici, c’est le lieu qui est le stimulus. Il faudra regarder si le comportement est approprié au contexte. Dans notre exemple, si l’enfant monte le soir dans sa chambre et se déshabille seul, le comportement est adapté au contexte (c’est dans sa chambre qu’il doit se déshabiller et quand c’est le soir).

 

Si l’enfant monte à midi dans sa chambre et se déshabille seul, le comportement n’est plus adapté au contexte (temps). Il faudra apprendre à l’enfant que certains comportements doivent se réaliser dans un contexte approprié. Ici dans notre exemple le comportement doit se faire à un endroit précis (la chambre) et à un moment donné (le soir). Les antécédents sont donc importants pour l’apprentissage des comportements.

La motivation joue également un rôle important dans le comportement. Elle est influencée par des évènements contextuels qui vont soit augmenter, soit diminuer la valeur des conséquences du comportement et en fin de compte modifier le comportement. Par exemple, un enfant sera motivé de débarrasser la table s’il sait qu’après cela il peut regarder un quart d’heure des dessins animés. Mais si un jour il vient de regarder la télévision pendant une heure avant de passer à table, il ne voudra pas débarrasser la table, car la conséquence (regarder la télévision un quart d’heure) ne l’intéressera plus, car il l’a déjà regardé avant de manger.

En conclusion, avant de réagir face à un comportement, il est très important de bien examiner dans quel contexte le comportement s’est déroulé. De voir les antécédents et les conséquences qui ont influencé l’apparition du comportement. De regarder les éléments du contexte qui ont pu influencer la valeur des conséquences.

Voici mon travail concernant le livre « Évaluation et intervention auprès des comportements-défis »

J’ai choisi le chapitre 1 s’intitulant « Définition de la problématique », car il parle des comportements-défis que les personnes présentant une déficience intellectuelle sévère et/ou de l’autisme peuvent avoir. Avant de lire ce livre, je ne savais pas ce que c’était, je trouvais donc intéressant d’aborder cela.

Les personnes parmi la population présentant le plus de comportements-problèmes sont les adultes qui présentent une grande déficience intellectuelle et/ou de l’autisme. Il s’agit pourtant du public le moins soutenu alors qu’il représente celui pour qui les défis sont les plus grands en matière d’évaluation, d’aide et d’intégration dans la vie quotidienne. Il est malheureusement courant que ces adultes placés dans des milieux d’accueils spécialisés soient écartés lorsque leurs comportements rendent leur assimilation impossible. Ce sont alors les familles qui doivent assumer la situation alors que ces services spécialisés ont échoué.

Les personnes qui ont un retard mental sévère (on parle de déficience sévère quand le quotient intellectuel est inférieur à 35), sont les personnes qui ont le plus de risque d’être mises à l’écart de la société que ce soit pour le travail, l’apprentissage, les loisirs, les espaces pour vivre.

Ces personnes présentent des comportement-problèmes qui peuvent être de plusieurs types : agression, automutilation, destruction, commettre des actes perturbants, faire des mouvements répétitifs et stéréotypés…

Les comportements-problèmes sont appelés comportement-défis, car ils représentent des défis pour tous les intervenants qui veulent les modifier.

Ces comportements-défis constituent plus un problème pour l’entourage de ces personnes que pour elles-mêmes.

Il est très difficile de donner une valeur à un comportement pour déterminer s’il s’agit d’un comportement-défis. En effet, un comportement type prendra une valeur différente suivant le contexte dans lequel il apparait.

Si un comportement présente un des critères suivants, on peut parler de comportements-défis :

  • Constitue un danger pour la personne ;

  • Constitue un danger pour autrui ;

  • Risque de devenir plus grave si pas d’intervention ;

  • Rend difficile l’intégration sociale ;

  • Rend l’apprentissage impossible.

Double diagnostic : désigne chez une personne qu’elle a à la fois un retard mental et un trouble de santé mentale. Les troubles mentaux sont quatre fois plus fréquents chez les personnes avec un retard mental que chez les personnes sans déficience.

L’étude de Qureshi (1994), montre que 83 % des personnes qui ont des comportements-problèmes sont des adultes, que la moitié de ces adultes vivent en milieu hospitalier et que les hommes représentent les 2/3.

L’étude de Borthwick-Duffy (1994), nous montre par rapport au nombre de personnes qui ont des comportements destructeurs :

  • Qu’il y a plus d’hommes que de femmes.

  • Le nombre de cas augmente avec l’âge.

  • Le nombre de cas augmente avec la sévérité de la déficience intellectuelle.

  • Le nombre de cas est plus important dans les établissements plus restrictifs.

  • Le nombre de cas est plus important parmi les « doubles diagnostics » que celles qui n’ont qu’un retard mental.

L’étude de Bruninks et al. (1996) nous montre que plus la déficience intellectuelle est élevée chez une personne, plus il sera placé dans une résidence ou la population sera plus importante. On constate que plus il y a de personnes dans la structure de l’établissement, plus la fréquence et la gravité des comportements augmentent.

La synthèse de ces études nous dévoile que le pourcentage des personnes qui ont des comportements-défis peuvent ne pas être les mêmes selon les études, car les critères utilisés par ces différentes études sont différents.

Concernant l’autisme, il faut savoir que d’après une étude de Fombonne (1998), 70 à 80 % des autistes ont une déficience intellectuelle et que la moitié des autistes ont une déficience intellectuelle sévère.

L’autisme fait l’objet de peu de stratégie d’intervention. L’autisme a été intégré aux travaux sur l’intervention des comportements-défis au travers de toutes les personnes avec une déficience.

Ce que j’ai appris en tant que future orthopédagogue :

En tant qu’orthopédagogue, je vais être amenée à travailler avec des personnes ayant des besoins spécifiques différents comme les personnes atteintes du spectre de l’autisme par exemple.

Il est donc avantageux de comprendre pourquoi une personne adopte tel comportement plutôt qu’un autre face à une situation, mais également de comprendre pour quelle raison une personne se comporte toujours mal face à une situation précise.

Si je comprends les mécanismes de la naissance d’un mauvais comportement, je pourrai, par la suite, travailler dessus avec la personne en le modifiant ou le faisant disparaitre.

De plus, en tant qu’orthopédagogue je serai également amenée à travailler avec des personnes présentant des comportements-défis, comme les personnes atteintes du spectre autistique, mais également les personnes présentant une grande déficience intellectuelle. Il est donc important de savoir ce qu’est un comportement-défi.

Grâce au chapitre résumé plus haut, je peux détecter un comportement-problème d’un autre comportement.

En effet, un comportement-problème provoque de nombreuses choses négatives comme le danger envers la personne elle-même, mais également envers autrui. Il est donc important d’agir en conséquence afin que la personne soit en sécurité.

Sources :

  • Jacquet, E. (2020). Cours sur les troubles du spectre de l’autisme. HE2B, Defré.

  • Magerotte, G., Deprez, M & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée : Tout au long de la vie. Édition De Boeck : 2e édition.

  • Willaye, E., Magerotte, G. (2013). Évaluation et intervention auprès des comportements-défis : Déficience intellectuelle et/ou autisme. Édition De Boeck : 2e édition.

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