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Troubles de l'attention

Introduction :

 

Dans le cadre du cours de TDA/H donné par madame Jacquet, il nous a été demandé de réaliser deux travaux différents.

Le premier étant individuel, nous avons du chercher un livre sur le sujet, résumer un chapitre qui nous a interpellé, expliquer pourquoi ce choix et ce que nous apporte professionnellement ce chapitre.

Le deuxième étant en groupe, nous avons du lister les difficultés rencontrées par les enfants TDA/H rencontrent, proposer des aménagements raisonnables et regrouper ces informations dans un PAP.

Voici mon travail individuel :

J’ai choisi de lire le livre « Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » écrit par Stacey Bélanger, pédiatre, avec la collaboration de Michel Vanasse, neurologue. Cet ouvrage a également été contribué par une psychoéducatrice et orthopédagogue, un pédiatre, un neuropsychologue, une infirmière et un psychiatre.

J’ai décidé de résumer le chapitre 6 portant sur l’intervention dans le milieu scolaire.

Ce chapitre nous parle des méthodes d’intervention que les enseignants peuvent mettre en place pour favoriser l’apprentissage des enfants souffrant de ce trouble et les aider à devenir autonomes.

Un enfant souffrant de TDAH est un enfant qui a des difficultés à se maitriser. Il s’agira de l’aider à se concentrer, à poursuivre des efforts et à le motiver en utilisant ces méthodes.

Lorsqu’on énonce des règles, il faut qu’elles soient courtes, claires et imagées. Il ne faut pas qu’elles soient source d’interprétation. Pour ce faire, il faut utiliser un vocabulaire que l’enfant comprend.

Il faut réagir très rapidement lorsqu’on observe un comportement de l’enfant. Si c’est un comportement positif, il faudra directement le stimuler de même que s’il est négatif il faudra le décourager immédiatement.

Il est important d’éviter d’encourager l’enfant uniquement sur base de ses résultats obtenus, mais le faire lorsque l’enfant est bien appliqué sur sa tâche qu’il a à effectuer. Cela l’aidera à rester centré sur son travail et à le terminer.

Il est intéressant de récompenser l’enfant, car celui-ci n’est pas stimulé par le simple plaisir d’apprendre. Il a besoin d’une récompense concrète. Il faut varier les récompenses. (un mot gentil, un autocollant…).

Il faut miser sur les récompenses plutôt que sur les punitions. Un enfant fera plus d’effort de maitrise de soi pour obtenir une récompense plutôt que par peur de recevoir une punition.

L’enseignant ou l’adulte doit éviter de réagir sous le coup de l’émotion face à une situation, car l’enfant ne le fait pas exprès. Il doit rester calme.

Pour changer un comportement indésirable, on peut utiliser un système de modification des comportements. On récompense les bons comportements en mettant en place un système de valeur (système de jetons, tableau-thermomètre, bonshommes sourires, autocollants…).

Il faut choisir un ou deux comportements à corriger et attendre que l’objectif soit atteint avant de passer à d’autres. Être conscient que ces comportements ne vont pas changer instantanément. Il faut alors poursuivre les encouragements.

En classe, l’enseignant doit développer un lien avec l’élève, établir un nombre limité de règles pour que l’enfant se sente encadré.

Autoriser l’élève de bouger (aller aux toilettes, se tenir debout pour donner des explications)

Ignorer certains comportements faits involontairement (balancement des pieds, mauvaise posture) si l’enfant travaille bien.

Concernant les devoirs, l’enseignant doit les adapter aux besoins de l’enfant. Il faut une bonne collaboration entre l’enseignant et les parents. Demander aux parents ce qui fonctionne bien pour l’enfant. Parler des points positifs avant les mauvais. Donner des conseils pour les devoirs.

La suspension d’un élève ne doit être utilisée que pour des cas de violences graves. Il faut essayer de gérer les problèmes de comportements directement quand ils se présentent. Un mauvais comportement doit être directement puni sinon l’enfant ne comprendra pas la relation de la punition et de son mauvais comportement. De plus, la suspension est négative pour la famille, car l’enfant est perçu comme un problème et non plus comme une personne ayant besoin d’aide.

Le redoublement touche un grand nombre d’élèves souffrant de TDAH. Cela est un grand problème, car on constate que dans la majorité des cas les effets positifs d’un redoublement disparaissent avec l’âge, car l’amélioration des résultats scolaires est temporaire et les élèves retombent en échec. De plus, les mauvais comportements sont toujours présents et parfois s’aggravent.

Le redoublement doit être envisagé que si l’élève se trouve en échec malgré un bon encadrement et garantir que tout soit mis en œuvre pour lui permettre de rattraper la matière non acquise.

Les examens sont une source de stress pour beaucoup d’enfants. Souvent, les résultats des examens n’indiquent pas les compétences d’un élève, mais plutôt son incapacité à réussir.

Pour éviter cela, on veillera à ce qu’il étudie progressivement (pas à la dernière minute). Faire des prétests. Éviter les distractions (portes et fenêtres fermées). Utilisation d’un mémo posé sur le bureau qui rappelle les étapes à suivre dans le test. Donner du temps supplémentaire au besoin. Limiter la longueur des textes à écrire.

L’enseignant a un rôle important dans le dépistage de TDAH. En effet, un enseignant peut observer chez un enfant qu’il a des difficultés marquées dans son apprentissage, dans ses relations avec les autres, dans la maitrise de soi, alors que cet enfant n’est pas diagnostiqué comme souffrant du TDAH. L’enseignant ou sa direction prendra contact avec les parents pour les informer de la situation et d’envisager de consulter des spécialistes qui pourront diagnostiquer si l’enfant souffre du trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Si c’est le cas de mettre en place des stratégies éducatives pour favoriser l’apprentissage de cet enfant.

Choix du chapitre et rôle de l’orthopédagogue à travers celui-ci :

J’ai choisi de développer ce chapitre, car il concerne le milieu scolaire et donc le travail entre l’enseignant et l’enfant atteint de troubles de l’attention. Étant diplômée en tant qu’institutrice, je me sens concernée par ce chapitre, car il donne plusieurs conseils sur la manière de travailler avec un enfant TDA/H et je trouve qu’il y a un réel manque d’informations quant aux enfants à besoins spécifiques dans nos années d’étude d’enseignant. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai décidé d’entamer cette année de spécialisation en orthopédagogie.

En tant qu’orthopédagogue il y a également des choses intéressantes qui ressortent de ce chapitre.

Premièrement, l’orthopédagogue peut servir de lien entre les différents partenaires (enfant, parents, enseignant, direction). Il peut alors soutenir d’une part l’enfant en l’aidant à choisir des objectifs à mettre en place, comme expliqué dans le résumé. Il peut également faire le point avec l’enfant sur ce qui a été positif dans sa semaine (réalisation d’un travail, comportement amélioré, etc.). En effet, il est important pour l’enfant de se sentir valorisé et d’avoir une bonne estime de soi. Pour aider à cela, l’orthopédagogue et l’enseignant doivent souligner les efforts et comportements positifs de l’enfant. D’une autre part, l’orthopédagogue peut être une personne d’aide et de soutien pour l’enseignant. Il peut alors lui proposer certaines méthodes telles que le système de récompense par exemple. Je pense que cela peut être une bonne méthode à mettre en place tant que les récompenses restent des choses utiles et raisonnables. Il ne faut pas « bombarder » l’enfant de cadeau au quotidien, ces récompenses peuvent être un petit mot positif, une occupation après un travail réalisé ou encore le choix d’une place en classe. Il est également important de faire comprendre à l’enseignant qu’il ne faut pas attendre les résultats d’une évaluation pour encourager l’enfant, mais bien de le faire de manière régulière lorsque celui-ci est au travail par exemple. Il faut également souligner qu’un enfant est plus motivé à faire des efforts pour son comportement ou autre lorsqu’il y a une récompense à la clé plutôt que lorsqu’une punition lui est donnée dans le cas contraire.

L’orthopédagogue peut également conseiller à l’enseignant de ne pas trop porter d’attention à certains comportements réalisés de manière involontaire. Il se peut que l’enfant concentré sur son travail se mette à balancer ses pieds ou se mette debout pour répondre à une question. Tant que cela n’est pas dérangeant pour le reste de la classe, l’enseignant peut l’accepter. L’orthopédagogue à également un rôle dans le dépistage d’un enfant TDA/H et dans la proposition d’aménagements raisonnables pour aider l’enseignant, mais surtout l’élève à se sentir le mieux possible en classe et à apprendre correctement. En effet, celui-ci peut confirmer ou infirmer les doutes de l’enseignant en proposant aux parents de réaliser des tests. Il est bien entendu que l’orthopédagogue émet une hypothèse dans ce cas-là, il ne peut pas lui-même faire passer les tests.

Concernant les aménagements raisonnables, nous en avons vu plusieurs au cours : gadgets pour occuper les mains, embout de stylo à mordiller pour la mastication, pour l’assise un ballon de fitness ou un rouleau à faire rouler sous les pieds, un coussin lesté, une barrière pop-up, etc. Il existe donc pas mal d’outils à mettre en place pour aider l’enfant à se concentrer un maximum sur ses apprentissages.

Pour terminer, l’orthopédagogue peut apporter son soutien auprès des parents de l’enfant. Il est vrai que certains parents sont parfois stressés, angoissés par le comportement de leur enfant ou par leur inclusion dans l’enseignement ordinaire. L’orthopédagogue peut alors leur donner des conseils, les rassurer, les encourager et leur faire un retour sur telle ou telle chose.

 

Sources :

  • Jacquet, E. (2020). Introduction aux troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité. HE2B, Defré.

  • Bélanger, S et al. (2008). Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Éditions du CHU Sainte-Justine.

Voici le travail de groupe :

Ce travail est réalisé par Debliquy Emeline, De Coster Manon, Deltour Julie, Acosta Isabel et moi-même.

 

 

 

Source :

  • Jacquet, E. (2020). Cours de troubles de l'attention. HE2B, Defré.

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