
Manon Impens

Dysphasie
Introduction :
Dans le cadre du cours de dysphasie donné par madame Jacquet, il nous a été demandé de choisir un ouvrage, un reportage ou un article sur le sujet et d’expliquer notre choix, de le résumer et d’expliquer en quoi cela nous apporte des informations pour notre future pratique d’orthopédagogue.
Voici mon travail :
J’ai choisi l’article « La dysphasie » publié par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Voici l'article :
La dysphasie est un trouble neurodéveloppemental du langage qui affecte la compréhension et/ou l’expression orale du langage. Son origine reste mal connue. Il touche plus les garçons que les filles.
Elle apparait chez une personne normalement intelligente qui n’a pas de problème auditif ou visuel et elle n’est pas provoquée par l’autisme, par une origine sociale défavorisée ou par des troubles psychologiques.
Il s’agit d’un trouble qui persiste tout au long de la vie, mais les manifestations et le degré de sévérité pourront varier. Il est toujours en situation de double ou triple tâche.
À ne pas confondre avec l’aphasie (perturbation du langage acquis suite à une atteinte cérébrale) et avec un simple retard de langage.
Le diagnostic est posé vers l’âge de la scolarité.
La dysphasie peut intervenir au moment :
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de la réception du langage (sa compréhension) ;
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de la programmation et production des sons ;
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de la structuration des mots dans une phrase.
Classification des différents types de dysphasie :
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dysphasie phonologique : mauvais phonème des mots ;
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dysphasie sémantique : mauvaise interprétation du sens des mots ;
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dysphasie lexicale : manque de vocabulaire ;
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dysphasie pragmatique : difficulté de compréhension dans la communication verbale et non verbale ;
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dysphasie phonétique : mauvaise assimilation des sons.
La dysphasie peut être associée à d’autres troubles comme les troubles d’apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie…), les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité, les troubles de la perception du temps et de l’espace, ou encore le trouble du spectre de l’autisme.
Ensuite, l’article nous donne les conséquences de la dysphasie à différents niveaux.
Au niveau de la réception/compréhension du langage, l’élève peut rencontrer des difficultés à comprendre des informations abstraites et des symboles, à comprendre les codes de communications, il ne perçoit pas les nuances (ex. : sens de l’humour) ou à organiser les informations reçues (retenir ce qui est essentiel).
Au niveau de la production des sons, l’enfant dysphasique peut rencontrer des difficultés lors de la prononciation des mots ainsi qu’une mauvaise articulation. Il peut également déformer des sons ou confondre des lettres qui ont une ressemblance phonétique (ex. : lettre « P » et « B »).
Concernant la disponibilité des mots et/ou de leur agencement, l’élève peut rencontrer des difficultés à placer les mots correctement dans une phrase. Il fait des phrases très courtes sans accords grammaticaux, des difficultés lexicales. Il se peut qu’il ait du mal à trouver le mot approprié. Il risque également de rencontrer des difficultés à distinguer le présent, le passé et le futur et des difficultés à définir une idée verbalement.
Les conséquences de la dysphasie sur les patients sont multiples. Elle peut entrainer :
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de la fatigue ;
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de la lenteur et de la difficulté dans l’accomplissement de tâches ;
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de la frustration ;
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une baisse de l’estime de soi ;
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des problèmes relationnels (isolement, harcèlement, moquerie).
Mais elle peut aussi développer :
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la sensibilité ;
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la motivation pour communiquer ;
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le courage ;
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la capacité à surmonter les épreuves ;
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le souci de bien faire les choses.
L’article nous donne également une liste non exhaustive sur les points forts et points faibles possibles des enfants atteints de dysphasie.
J’ai été agréablement étonnée de savoir qu’un enfant dysphasique peut avoir l’envie de communiquer et de se faire comprendre.
Voici quelques exemples de conseils et d’aménagements possibles pour un élève souffrant de dysphasie :
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Expliquer aux autres élèves de la classe pourquoi l’enfant dysphasique a droit à des aménagements particuliers (car il s’agit d’un handicap invisible) et que cela ne devienne pas un sujet de moquerie.
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Éviter de placer le patient à proximité d’une fenêtre ou d’un élève bavard.
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Encourager le patient dans ses efforts, même si les résultats sont minimes.
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Permettre à cet élève d’avoir recours à des outils d’aide (fiches mémos, correcteur orthographique, lignes de temps…)
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Attirer son attention au moment des consignes (utilisation des gestes, des supports visuels).
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Bannir les feuilles recto verso.
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Ne pas accorder trop d’importance sur la présentation des travaux (ratures, correcteur).
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Réduire son volume de travail (privilégier la qualité à la quantité).
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Accorder du temps supplémentaire lors des évaluations.
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Privilégier le fond sur la forme.
Choix du chapitre et rôle de l’orthopédagogue à travers celui-ci :
Après plusieurs recherches d’articles scientifiques sur le sujet, j’ai choisi la brochure sur la dysphasie publiée par la Fédération Wallonie Bruxelles. Il s’agit ici d’un article de vulgarisation, mais qui reste fiable.
Mon choix s’est porté sur cet article car il est compréhensible et à la portée de tous.
De plus, je trouve que cette brochure est très complète concernant les points d’alerte ainsi que les aménagements raisonnables. L’article confirme également ce que nous avons pu voir au cours de madame Jacquet.
En tant que future orthopédagogue, mais également en tant qu’institutrice, je serai forcément un jour amenée à travailler avec un enfant atteint de dysphasie.
Je pense donc que cet article est intéressant car il propose énormément d’aménagements raisonnables.
Cependant, il est important de savoir que les enfants atteints de dysphasie n’ont pas tous les mêmes besoins. Il est bénéfique de parler avec l’enfant et de lui demander ce qui lui conviendrait le mieux.
L’orthopédagogue joue donc un rôle auprès de l’enseignant. Il lui donne des conseils sur les aménagements à mettre en place pour tel ou tel enfant, mais il est également là pour le soutenir et l’aider dans sa pratique.
De plus, l’orthopédagogue joue un rôle auprès des parents.
Pour terminer, l’orthopédagogue joue un rôle plus qu’essentiel auprès de l’enfant atteint de dysphasie. Il peut repérer les premiers signes de ce trouble chez les enfants.
L’orthopédagogue peut également travailler sur les difficultés de l’enfant en mettant ses points forts en avant comme par exemple le canal visuel très développé ou encore le recours à des trucs et astuces.
L’orthopédagogue joue également un rôle auprès des parents en les encadrant et en les rassurant. Il peut conseiller les parents afin de faire passer un test à l’enfant, mais aussi leur conseiller de prendre contact avec tel ou tel spécialiste.
L’orthopédagogue joue également un rôle de médiateur entre l’enfant, l’enseignant, les parents, la direction et les autres spécialistes.
Sources :
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Jacquet, E. (2020). Cours de dysphasie. HE2B, Defré.
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Cabinet de Marie-Martine Schyns. (2018). La dysphasie. En ligne : http://www.ligue-enseignement.be/assets/Dysphasie.pdf
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Google image. Dysphasie. En ligne : https://www.google.com/search?q=image+dysphasie&tbm=isch&ved=2ahUKEwiqwa3dwp_uAhVTNuwKHWgsD_oQ2-cCegQIABAA&oq=image+dysphasie&gs_lcp=CgNpbWcQAzICCAA6BggAEAgQHlC9vA9Y5b8PYLfBD2gAcAB4AYABiQGIAbYDkgEDMy4ymAEAoAEBqgELZ3dzLXdpei1pbWfAAQE&sclient=img&ei=114CYOr5HNPssAfo2LzQDw&bih=619&biw=1263&hl=fr#imgrc=ZmCfnvmPTbRMxM